Voyage au cœur de la matière
Œuvres et sculptures contemporaines en grès : pièces uniques, sculptures murales et créations exposées en France et à l’international
Les créations de Yann Masseyeff se lisent comme un voyage au cœur de la matière. Du dessin, il a glissé vers le modelage du grès, un matériau brut qui lui offre une liberté totale.
Ses sculptures naissent d’un geste instinctif, presque archaïque : un doigt, un bâton de bois, une pression directe dans la matière. « Une forme en amène une autre », dit-il.
Dans ce dialogue avec la terre, chaque pièce trouve son point d’équilibre, jusqu’au moment où elle lui glisse qu’elle est terminée. Tout ajout superflu viendrait trahir l’élan initial.
Cette rigueur intuitive forge un univers singulier, où chaque sculpture est unique, comme chaque individu.
​
Au fil des années, ses séries sont devenues autant de champs d’exploration. Noir & Blanc, par exemple, interroge notre place dans la société : chaque petite sculpture incarne une individualité, une singularité au sein d’un ensemble plus vaste. L’opposition des couleurs souligne l’exclusion, le vide, mais aussi l’harmonie possible lorsque l’on prend le recul nécessaire. ​​
Ligne de Vie, œuvre monumentale installée de manière éphémère place Vendôme, pousse cette réflexion à l’échelle urbaine : 66 sculptures alignées sur 41 mètres, métaphore du temps qui passe, de l’évolution, et question posée à chacun : « Que fais-tu de ta vie ? ».
Avec Cadence, l’artiste aborde la perception sensorielle : un dispositif de LED diffuse des pulsations lumineuses, comme des battements vitaux, transformant la sculpture en respiration visuelle.
Avec Air, Sound ou Point de Vue, il poursuit ce travail sur le rythme, la répétition et la variation, toujours dans une recherche d’épure et de vibration intérieure.
​

​​Certaines pièces reposent sur des socles en bois ou des pieds en métal, d’autres s’expriment dans de grands formats muraux, mais toutes portent cette empreinte minérale et spontanée qui définit son langage.
Ces œuvres ne sont pas des représentations, mais des présences. Elles convoquent des formes primitives, surgies de nos mémoires ancestrales, et ouvrent un espace de projection où chacun peut voir ce qu’il veut bien y voir — comme devant les nuages.
L’artiste ne cherche pas à imposer un sens, mais à inviter à la réflexion : sur le temps, sur l’évolution, sur notre singularité au milieu des autres.
Ses sculptures se vivent autant qu’elles se regardent, à la croisée de l’abstraction et du sensible. Comme lui a confié un collectionneur : « Je regarde ton œuvre tous les jours depuis dix ans, et chaque jour, j’y trouve un nouveau sens ».
Chaque série a son univers propre, que l’on peut découvrir en détail :​
​
– Noir & Blanc, diptyques sur l’individu et la société
– Ligne de Vie, installation monumentale place Vendôme
– Cadence, sculpture lumineuse et rythmique
– Air, Sound et Point de Vue, variations sur la perception et le geste
– Collaborations (Daum, Marjoo, Reda Amalou), où son langage rencontre d’autres pratiques artistiques
​
​
​
Ce parcours se construit comme une mosaïque d’expériences. Ensemble, ces œuvres racontent le parcours d’un artiste pour qui la sculpture est avant tout un acte de vie, une manière de se confronter au doute, à l’incertitude, et de laisser une empreinte : unique, singulière, inimitable, ouverte à l’interprétation personnelle de chacun.
