
À propos DE
YANN MASSEYEFF
Yann Masseyeff — Sculpteur Céramiste
Yann Masseyeff est un sculpteur céramiste dont le travail se situe à la croisée de l’instinct, du temps et de la singularité. Très vite passé du dessin au modelage, il a trouvé dans le grès un terrain d’expression qui lui permet de renouer avec des gestes simples et archaïques. Un doigt, un bâton de bois, une pression : « Une forme en amène une autre », explique-t-il. Dans ce dialogue permanent avec la matière, chaque sculpture naît d’une intuition, s’affine dans l’équilibre et s’arrête au moment juste — ni avant, ni après.
Son parcours commence après un cursus académique, lorsqu’il devient libraire spécialisé dans les livres d’art. Il y côtoie les antiquaires et experts, manipule des ouvrages rares et se familiarise avec les codes et les regards du monde de l’art. Cette première expérience, ancrée dans la culture visuelle et la connaissance des œuvres, forge une base qui nourrit encore aujourd’hui sa pratique artistique.
Sa philosophie est faite de rigueur et de liberté. Rigueur, car l’ajout superflu détruit l’élan initial. Liberté, car chaque œuvre, unique, invite chacun à y projeter ses propres visions. L’artiste aime comparer cette expérience à l’observation des nuages : on y voit ce que l’on veut bien y voir. Ses sculptures convoquent des formes primitives, réveillent nos mémoires ancestrales et incitent à réfléchir sur notre place dans le temps, sur notre rapport au doute et à l’incertitude, sur ce que nous faisons de nos vies.
Son cheminement l’a conduit à exposer dans des lieux aussi variés que la Place Vendôme à Paris, le Musée des Beaux-Arts de Carcassonne, ou encore le PAD à Londres et Paris. En 2024, il participe à Design Shanghai et à BAD Bordeaux, affirmant la dimension internationale de son travail. Ses œuvres ont également trouvé place dans des hôtels, galeries et collections privées à New York, Florence, Valence, Monaco et ailleurs.
Les collaborations font partie intégrante de sa démarche. Avec la manufacture Daum, il a créé Évolution, une pièce en pâte de cristal qui dialogue avec l’histoire de la maison. Avec l’artiste Marjoo, il invente un alphabet sculptural infini, le Glyff, où se rencontrent univers géométrique et empreinte minérale. Avec le designer Reda Amalou, il associe sculpture et mobilier, créant des pièces uniques aux matériaux précieux.
Ses sculptures et pièces en grès sont visibles dans la section Oeuvres de ce site. Certaines pièces sont actuellement exposées à la Secret Gallery (Paris), à 50Cinquante (L’Isle-sur-la-Sorgue) et à la Galerie Monokeros (Shanghai).
Aujourd’hui, Yann Masseyeff poursuit son chemin avec de nouveaux projets. Il exposera à Shanghai et à Genève en 2026. Plusieurs collaborations inédites sont en préparation avec différents créateurs et à travers de futurs vernissages qui viendront prolonger ce dialogue entre matière, geste et sens.
Au centre de son oeuvre reste une conviction simple :
Chaque œuvre de Yann Masseyeff ouvre un espace de réflexion, un temps suspendu qui nous renvoie cette question essentielle : « Que fais-tu de ta vie ? »
Crédit photo encart A Propos : Mikael Benard
“Je travaille la terre de manière brute, avec les doigts et un simple bâton de bois. Dans cette liberté totale, une certaine gestuelle s’est mise en place, totalement spontanée.”
“Mon premier métier – libraire spécialisé dans l’art décoratif – m’a fait travailler avec des experts en art, des conservateurs de musées et des antiquaires.”
“Je ne fais aucun dessin préalable. Je prends la terre, donne les premiers gestes, comme une première courbe, et la sculpture se fait d’elle-même, tirant sa force de ce dialogue instinctif.”
“Les formes graphiques ancestrales qui émergent sans que je les recherche étaient déjà là, il y a des milliers d’années.Ces gestes nous sont communs. Ils constituent un héritage universel.”
“Quand j’étais jeune, je pensais qu’il n’y avait qu’un seul bon sens. Je réalise de plus en plus que cette croyance était fausse. Chacun est ancré dans ses convictions. Au final, personne ne détient la vérité.”
“En laissant un espace vide, je parle aussi du futur, de l’inconnu, des peurs qu’on peut y mettre. Ce lieu vacant symbolise la place à prendre. Celle que nous devons ou pouvons tous choisir.”
“Quand j’étais jeune, je pensais qu’il n’y avait qu’un seul bon sens. Je réalise de plus en plus que cette croyance était fausse. Chacun est ancré dans ses convictions. Au final, personne ne détient la vérité.”
